GEOCHIMIE ORGANIQUE DES EAUX DE SURFACE DE LA ZONE SEPTENTRIONALE DE LA SEBKHA DE MOKNINE, TUNISIE ORIENTALE

Abstract

Se trouvant dans le Sahel de la Tunisie, zone caractérisée par un climat aride, la
sebkha de Moknine est sujette à une évaporation des eaux de surface en saison
chaude s’étalant sur les mois d’été. La rareté des averses et la quantité annuelle
minime de précipitations (300mm/an) dans cette zone induisent un déficit
hydrique accentué par l’évaporation plus importante que l’humidité.
L’emplacement d’une station d’épuration dans sa partie septentrionale est à
l’origine d’un déséquilibre du système. A l'inverse des autres zones de la
sebkha, celle-ci reçoit en plus des eaux de précipitation une quantité d’eau
continue à partir de la station d’épuration, cause principale de la pérennité des
eaux au Nord. Pour cette raison, un suivi annuel des eaux de surface est réalisé
entre juin1998 et mars1999.
Un gradient de concentration de salinité croissant de la périphérie vers le centre
se dégage de la situation de l’été (1998) et du printemps (1999). L’élévation de
la température au cours de la saison estivale est le principal facteur d’une
évaporation intense qui, par conséquent, est l’agent principal de l’augmentation
des concentrations de sel dans les eaux de la sebkha la rendant inutilisable pour
l’irrigation mais à l’origine d’une couche de halite très épaisse. Seuls les
échantillons prélevés à la sortie de la station d’épurations (ESM1 et ESM2)
sont peu chargés en sel et en O
dissous. En dehors de ces points, la quantité
d’O

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dissous est importante même dans les échantillons caractérisés par une
température élevée en été. Une activité photosynthétique est à l’origine de ces
fortes concentrations d’O
. La baisse marquée au printemps sera le résultat
d’une consommation d’O
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par les microorganismes.